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Dans sa troisième leçon sur l’esthétique, le philosophe et logicien Wittgenstein écrit: « On se demande: « Mais qu’est-ce que cela me rappelle? Â» Ou on dit, à propos d’une musique: « C’est comme cette phrase … mais laquelle ? Â» Divers sentiments viennent à l’esprit, mais un seul provoque le déclic. On dit « Il y a eu un déclic. Qu’est-ce que cela veut dire ? » Ces remarques et ces questions résonnent parfaitement avec les photographies, les superpositions, les associations d’images de Luc Barras. Les subtiles métamorphoses suggérées par l’artiste aux dames des paquets de pâtes et aux gosses des tablettes de chocolat nous entraînent dans une recherche sans inquiétude et sans fin. On retourne à l’enfance, on recommence des voyages et des séjours oubliés, on cherche en soi des références qu’on retrouve finalement dans l’œuvre elle-même. L’image ordinaire rattrape le chef-d’œuvre, le portrait contient tous les portraits et la couleur appelle toutes les couleurs. Un bout de texte pointe parfois son nez qui redouble le bonheur de chercher sans cesse d’autres liens.  MICHÉA JACOBI

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